Le Grand Rassemblement

Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’il était enfermé dans son bureau, ne sortant que rapidement pour ne pas mourir de faim. Il ne faisait plus ses promenades à travers l’ile et cela commença à inquiéter les habitants. Personne ne savait ce qu’il faisait dans ce bureau où il n’allait jamais avant, trouvant sa ennuyant de faire la paperasse ; et maintenant il n’en sortait plus. Même sa chère Akira ne le voyait plus, il laissait sa gouvernante s’occuper de lui faire à manger, mais il ne la surveillait plus la laissant vagabonder comme bon lui semblait. Tout ceci avait commencé depuis sa rencontre avec Irishia. A la fin de leur petite discussion il avait claqué la porte de son bureau et ne l’ouvrait plus. Apparemment elle l’avait fait réfléchir, ne manquait plus qu’à savoir si cela aura été bénéfique ou pas. Et la réponse allait bientôt arriver, Heichi semblait enfin prêt à sortir de sa dépression ? De sa solitude ? De sa période de réflexion ? Il semblerait que oui.

Heichi avait convoqué sept messagers. Et pas n’importe lesquels, ils étaient réputé pour être les plus rapides de tout Vespéria, il avait les bateaux les plus léger et les plus rapides naviguant sur cette océan. Et bien sur, il était de Hutoo.
Toute la population les regarda entrer dans la demeure du Chef d’Hutoo. Ils montèrent à l’étage et après avoir frappé à la porte ils entrèrent dans le bureau. Un bureau complètement… il n’y avait pas de mots pour décrire tous ce bordel. On aurait cru qu’un ouragan était passé par là. Le sol était tapissé de livres et de divers documents que Heichi avait du jugé inutiles. Les murs aussi était couvert de cartes et de diverse document… Sur quoi pouvait-il bien étudier ainsi pendant plus d’une semaine. Il leurs fit signe de s’approcher et ils essayèrent de se frayer un chemin au milieu de ce bazar ou seul le bruit des pages que tournait le vieil homme brisait le silence. Une fois aligné devant le bureau, un des hommes décida de prendre la parole.

- Bonjour, Chef Kurozaki. Vous nous avez demandez ?
- Effectivement et je vous remercie d’être venus aussi vite, mais passons les compliments et venons en à l’essentiel. Après avoir passez plus d’une semaine à réfléchir, j’ai décidez que Hutoo se devait d’agir contre Médiana, avant que eux décide de nous attaquer. Donc mes directives sont les suivantes. Un de vous iras informer tout les marins chargé du commerce international et leurs ordonner de couper tout approvisionnement en direction de Médiana et de augmenter celui de Phoenixia qui à déjà vu tomber deux de ses villes, ce qui restera devra être amené ici. Un autre ira ordonner le déplacement de 6 navires de guerre ici, avec un millier de nos soldats disponibles. Vous, vous irez recruter un maximum de deux milles personnes pour les jouter à l’armée, il faut qu’ils soient volontaires, s’ils ne veulent pas faire la guerre je ne veux pas qu’ils y aillent. De toute façon je vous aie préparez à tous un discours que vous devrez lire en mon noms. Et pour finir vous devrez allez voir les Capitaines Corsaires et leurs demander e me rejoindre pour le combat.
- Bien Chef nous feront tout selon vos volontés.
- Rendez vous dans maximum deux semaines avec tous ce que je vous aie demandés, n’hésité pas à réquisitionner des bateaux de transports. Tout ce ceci doit être prêt au plus vite !

Après leurs avoir donné à chacun un exemplaire du discourt qu’ils devront lire, ils repartir aussi rapidement qu’ils étaient venus pour effectuer leurs missions respectives.



Le lendemain, les cinq messagers chargé de réunir des citoyens pour les ajouter à l’armée étaient arrivés dans les cinq grandes villes d’Hutoo et avaient réunis toute la population avant de commencer leurs discours.

- Oyé Oyé braves gens ! Si je vous réunis ici au nom du Chef Kurozaki c’est parce qu’il à désormais besoin de vous. La guerre rongeant notre terre Vespéria depuis déjà deux ans ne tardera pas à venir ici. C’est pour cela que notre dirigeant à décidé de bloquer toute tentatives d’offensive de Médiana qui est la principales cause de cette guerre. Nous recherchons donc des citoyens volontaires et capables de tenir une armes et de s’il le faut faire couler le sang pour son pays. Même s’il à été décider que les détails de cet offensives sera donner une fois tout les volontaires réunis, nous voulons précisez que notre offensive n’est pas une tentative d’irradiation des Médian, mais seulement d’empêcher une attaques de leurs part.

Certains citoyens se jetèrent dans les bateaux de transport prêt à défendre leurs patrie, alors que d’autres faisait leurs éventuels adieux à leurs proches. D’autres hésitait, de toute façon une semaine leurs était donné pour réfléchir.



Cela ne prit que dix jours pour réunir les six navires, les mille soldats de l’armé et plus de deux milles cinq cents volontaires. C’était plus que ce qu’il avait demandé, mais valait trop que pas assez. Ils furent tous réunis sur l’immense place de Zirand, la capitale et là où vivait ce chère Heichi. Il n’attendait plus que celui-ci se montre pour qu’il finisse de leurs expliquer ce qu’il allait faire.

- Quoi ?! Mais je croyais que tu ne voulais pas qu’on s’implique dans les guerres de territoire !

Assis sur son lit, Ran observait un Zack aux yeux écarquillés, très surpris de l’idée que son contractant venait d’aborder.

- Je suis toujours d’accord. Seulement là, c’est différent. Je ne veux pas aller me battre, je veux juste protéger ma famille, Calime, et mon village. Imagine que notre pouvoir soit suffisant pour que ce soit Hutoo qui l’emporte ! Je me sentirai à jamais fautif si Zirand venait à tomber alors que je suis resté ici.

L’albinos le regarda gravement quelques secondes et sa forme spectrale vint se poser à côté de son dominant.

- Tu as déjà bien médité la question, n’est-ce pas ?
- …
- Très bien, alors allons-y ! Ce sera l’occasion où jamais de prouver au monde entier la magnificence de Zack Aretama !

Un sourire en coin éclaira la visage de Ran tandis qu’il remerciait plus que jamais la confiance que son contractant avait en lui. Il se sentait prêt à risquer sa vie juste pour sauver celles de personnes qu’il ne connaissait pas il y a quelques mois… Car oui, même s’il se cachait sous des grandes phrases assez puériles, il n’en était pas moins que Zack voulait autant que son dominant sauver Zirand. Leur pacte le disait : l’un serait toujours là pour l’autre et ce dans les deux sens.

Ainsi donc, le Destructeur Céleste était parti rejoindre l’armée.



Zirand, la capitale. Ran avait l’habitude d’y vivre et encore plus de s’y promener, que ce soit pour son travail ou pour son propre plaisir. Seulement là, dans l’immédiat, ce qui amenait Ran dans les rues du centre de la capitale était tout autre chose. Il y avait maintenant quelques jours qu’un messager avait traversé la capitale, un message du dirigeant d’Hutoo à communiquer. Ce monsieur - qui se trouvait d’ailleurs être le grand-père d’Akira, la jeune fille que Ran et son dominé avaient croisé il y avait peu de temps - avait expressément demandé à tous les volontaires de le rejoindre pour affronter un ennemi commun à toutes les nations de Vespéria : Médiana. Par ce geste, Heichi rentrait en guerre contre Médiana aux côtés d’Elliana et Phoenixia. Les conséquences risquaient d’être lourdes mais toute la population suivait son chef. Depuis qu’il était là, cet homme était respecté par tous les habitants de Hutoo. Et pour cause : c’était un chef exemplaire.

Evidemment, si Ran était là, ce n’était pas pour suivre son chef, ni même par élan de patriotisme. Non, lui, s’il était là, il fallait le mettre sur le dos des personnes qui lui étaient chères. Jamais il ne pourrait se contenter de rester les bras croiser tandis que l’avenir de toutes les personnes auxquelles ils tenaient se jouait.
Ses parents avaient bien essayé de le retenir mais n’avait pas insisté devant la détermination qui se lisait dans les yeux de leur fils. Maintenant, il ne pouvait que s’accrocher à la promesse de retour de leur enfant…
Calime, elle, avait été bien plus dure à convaincre. Ran avait beau lui avoir promis qu’il ne tenterait rien de stupide, elle n’y avait pas cru une seule seconde, probablement à raison. Elle le connaissait trop bien pour ne pas savoir qu’il se sacrifierait à la première occasion si cela s’avérait nécessaire. Elle ne comprenait pas les motivations du jeune homme et c’était bien naturel. Après tout, elle ne connaissait pas l’étendue de sa force, de son pouvoir. L’alchimie de la terre dont il jouissait lui conférait cependant une défense bien plus résistante que n’importe quelle armure. Devant l’assurance dont faisait preuve Ran, elle fut cependant bien obligée de renoncer à essayer de le retenir. La dernière image que le jeune homme avait eu de sa meilleure amie était celle d’une jeune femme dont le si beau visage était déformé par la tristesse. Sûrement allait-elle pleurer à chaudes larmes plusieurs fois… Mais il rentrerait et dans quelques années, ils parleraient de tout cela en rigolant. Tout du moins, c’était ce qu’il espérait. Malgré ses pouvoirs, la guerre restait la guerre et il ne serait pas facile de l’emporter. En outre, les plus dangereux soldats ennemis seront les autres contractants, ceux du camp adverse. En effet, il serait trop utopiste d’imaginer que le plus grand état de Vespéria ne possédait pas quelques contractants dans les rangs de son armée…

Enfin, voilà. Il était maintenant trop tard pour faire demi-tour, ce que Ran n’aurait fait pour rien au monde. Il se battrait, après avoir discuté avec le chef en personne de quelques petites closes qu’il avait à mettre en place.
En attendant, tous les soldats, volontaires ou pas, attendaient patiemment que leur chef daigne enfin se montrer pour leur faire part de ses idées, celles qui avaient déclenché ce brusque revirement de situation. Et parmi eux, le Destructeur Céleste.

[ Voilààà ! Ce n'est pas aussi long que ce que je t'avais annoncé mais j'en garde pour la suite =3 ]

Un peu plus d'une semaine s'était écoulé depuis la rencontre d'Irshia avec le chef suprême d'Hutoo, auquel elle avait balancé à la figure ses quatre vérités, sans vraiment prendre de gants en dépit du statut du vieillard. Vieux ou pas, souverain ou pas, pas grand monde réchappait à la grande gueule de l'informatrice, sans vouloir être vulgaire. Ben ouais, c'était qu'elle avait toujours la bouche ouverte, et ce n'était pas pour gober les mouches... Le pire, c'était qu'elle parlait beaucoup, mais qu'elle arrivait toujours à éviter d'aborder les sujets ennuyeux pour elle. Ennuyeux au sens où cela provoquait les ennuis, et non pas l'ennui. Bref. Pendant e laps de temps d'un peu plus de sept jours, Irshia n'était pas restée à Hutoo à se tourner les pouces en compagnies de sa soeur jumelle. Faire une telle chose aurait relevé de l'exploit pour elle - certes, elle aimait bien sa soeur, mais tenir en place, c'était une autre affaire. Etant toujours à la recherches d'informations plus ou moins précieuses qu'elle revendait ou non par la suite, elle se devait de voyager. Ainsi, elle avait regagné le continent et avait, comme à son habitude, vagabondé entre les villes des différents pays sans pour autant se soucier des frontières du problème de la guerre entre Médiana et Phoenixia. En fait, elle s'était tenue à l'écart du conflit comme elle le faisait depuis deux ans, depuis le début de la lutte entre les pays du continent. Se faire couper la tête sur un champ de bataille, non merci. Le 'problème' des Contractants attirait plus son attention que ce stupide conflit de pouvoir se déroulant sur Vespéria - que Médiana ou Phoenixia s'écroule, elle n'en avait jusqu'à présent rien à faire.

La semaine écoulée, Irshia avait rapidement été mise au courant des intentions du chef d'Hutoo par différentes sources toutes aussi fiables les unes que les autres - dont sa soeur faisait notamment partie. La Rejetée se trouvait alors dans une ville côtière de Phoenixia, qui n'avait pas encore été atteinte par le conflit, mais dont les habitants étaient inquiets de la chute de Faolia. En effet, si l'armée médiane décdait de poursuivre son avancée dans les terres de Phoenixia, Möde serait sûrement la prochaine sur la liste, ce qui alimentait bien rumeurs et inquiétudes autour de l'informatrice qui s'était simplement assise à une table d'un des tavernes de la ville pour lire son courrier, qui lui était parvenu directement par pigeon voyageur. Ce dernier transportait trois petits feuillets, et c'était ainsi que la Rejetée avait été mise au parfum. La première lettre était de Malia Ryû N'Nedra, sa soeur, qui avait aussi signé au nom de sa Contractante Ai Vân.

Irshia, je sais que tu fais ton possible pour éviter de te mêler du conflit opposant Elliana à Médiana, mais la chute de deux villes de Phoenixia entraîne des réactions même à Zirand, où notre chef Kurozaki s'est décidé à agir. Après avoir disparu de la circulation pendant un peu plus d'une semaine, ses messagers ont annoncé au peuple que Hutoo devait se préparer à la guerre, se rangeant du côté de Phoenixia. Beaucoup ont répondu à l'appel, sûrement par patriotisme ou crainte de perdre leurs proches si rien n'est fait. Je te conseille de venir jeter un coup d'oeil à Zirand, ça vaut peut-être le détour.

P.S. : Je sais que ramener ça sur le plateau peut paraître lourd, mais je m'inquiète pour Ryurik.

*L'vieux s'est décidé à agir* avait pensé Irshia.

Non pas qu'elle avait guetté ce moment avec impatience, mais elle s'était demandé jusqu'à quand Hutoo tiendrait avant de s'engager à son tour dans la guerre, le rôle d'arbitre ne convenant visiblement pas aux habitants de l'archipel. Elle avait d'ailleurs ouvert un pari avec l'un de ses contacts, qui lui ressemblait fortement par son caractère je m'en foutiste. Il y allait avoir des échanges d'argent... L'attention d'Irshia s'était par la suite arrêtée quelques instants sur le post scriptum écrit par sa soeur, et elle avait fii par jeter sur la table la lettre avec un soupir. Ryurik... Elle s'en fichait, pour le moment. Son ami d'efnace était encore bien à l'abri puisqu'il vivait dans une des villes les plus au Nord de Phoenixia. A moins que l'armée médiane n'ait décidé de tracer vers le Nord en vue de s'attaquer à Elliana, mais Irshia en doutait. De son point de vue, Solith pouvait respirer encore un moment. Et puis, le lien qu'elle entretenait avec Ryurik Elwë était d'une nature... spéciale. D'un côté, son coeur ne pouvait pardonner à ce jeune homme, tandis qu'une autre facette de son coeur lui disait de faire table rase du passé. Coupant court à ses réflexions, Irshia avait saisi le second feuillet. C'était une copie du discours tenu par les messagers de Kurozaki.

Oyez Oyez braves gens ! Si je vous réunis ici au nom du Chef Kurozaki c’est parce qu’il a désormais besoin de vous. La guerre rongeant notre terre Vespéria depuis déjà deux ans ne tardera pas à venir ici. C’est pour cela que notre dirigeant a décidé de bloquer toute tentative d’offensive de Médiana qui est la principale cause de cette guerre. Nous recherchons donc des citoyens volontaires et capables de tenir une arme et de s’il le faut faire couler le sang pour son pays. Même s’il a été décidé que les détails de cette offensive seront donnés une fois tous les volontaires réunis, nous voulons préciser que notre offensive n’est pas une tentative d’irradiation des Médians, mais seulement d’empêcher une attaque de leurs part.

*Une guerre préventive...*

Ce feuillet-ci n'était pas signé, et c'était volontaire. Toutefois, Irshia savait pertinemment de qui il provenait, et comment cette personne avait fait pour joindre son courrier à celui de ses deux autres contacts. A vrai dire, la jeune femme connaissait tout genre de personnes avec lesquelles elle avait établi des liens professionnels... Une guerre préventive n'était peut-être pas la plus sage des décisions, mais il n'empêchait que le chef de l'archipel semblait y avoir réfélchi longuement, et devait donc savoir ce qu'il faisait. Le dernier feuillet n'était pas non plus signé, mais un grand sourire naquit sur les lèvres d'Irshia lorsqu'elle en lut le contenu.

Le pari ne tient plus ! Tu t'es plantée d'un mois ! Tu f'rais mieux d'ramener tes fesses à Zirand, au fait...

Pour celui-là, elle allait devoir se battre pour montrer par a b qu'elle gagnait quand même le pari, puisqu'ils avaient bien précisé que le gagant serait celui qui aurait émis une hypothèse la plus proche du moment clé. Enfin... La Rejetée ramassa les feuillets, les jeta dans le feu qui brûlait dans un coin de la taverne, et sortit prendre le premier bateau pour Hutoo, pour Zirand plus précisément...



Parce qu'être dans les endroits conevnus n'est pas forcément marrant, Irshia avait pris place sur l'un des toits de la capitale, sirotant un jus de fruit, et attendant le discours du chef...

Alors que tout le monde s’était réuni sur la grande place de Zirand, le Chef Heichi se faisait désirer. Seul dans son bureau, il avait fait un peu de ménage, même si quelque livres traînait encore par ci, par là ! Il s’habillait de cet uniforme qui lui donnait cet air si Impérial, la première fois qu’il s’était vu là mettre n’était d’autre que quand il a été sacré à son post. Mais sinon, depuis, il n’avait cessé de s’habiller comme tout le monde simple et discret. C’est d’ailleurs ça qui faisait que tout les membres d’Hutoo le respectait et l’admirai. Alors que les gouverneur des autres pays mettait les gens à leurs services, Heichi lui, restait simple et nature n’hésitant pas à aider les marins à remonter leurs cargaison ou même aidé une vieil femme à monter des escaliers.
Même ceux disant qu’il ne prenait pas son post au sérieux et qu’il n’avait pas sa place sur le trône était obliger de s’incliner devant le fait qu’il gouvernait bien. Peut être qu’il ne prenais pas beaucoup d’initiative et qu’il laissait un peu trop de choses se passé dans les différentes îles, mais personne ne lui en voulait réellement.

Alors qu’il lui faudrait quelques jours de navigation avec sa flotte avant d’arriver à la première ville portuaire de Médiana, Heichi avait mis son uniforme de combat, qui se traduisait simplement par un pantalon large renforcé par des plaques de métal et des gants eux aussi en métal. Il préférait combattre torse nu pour manipuler son immense marteau de guerre. Par-dessus il avait mis cette fameuse tenus de Chef, personne ne remarquerai rien… Il attrapa son imposant marteau « Poing Divin », fraîchement arrivé de la meilleure forge de tout Vespéria. Cela faisait un bon mois qu’il l’attendait, bien avant d’avoir décider de partir en guerre. Un marteau d’un mètre soixante dix minimum, un manche en ivoire et la masse au bout étaient un poing tenant un pieu dans la main. La masse était beaucoup plus grosse qu’un crâne humain et devait peser à elle seul, sans le manche, une cinquantaine de kilo, étant donné que c’était de l’or massif. Deux hommes avait du le porter difficilement au Chef, alors que lui le maniait avec un faciliter déconcertante.
Ce marteau avait déjà frappé fort dans la fortune de Heichi qui ne s’élevait déjà pas haut par rapport à son statut de dirigeant. Non pas qu’il en utilisait beaucoup, non tout le contraire, il préférait gagner juste de quoi vivre aisément et gardait le reste pour sa fille quand elle sera en age de partir. Mais bon, il ne regrettai rien, ni d’avoir fait faire se marteau magnifique et qui se montrerai sûrement décisif dans la force d’Heichi ni d’affaiblir sa fortune « royal » pour sa chère petite fille.
Il soupesa longuement son marteau, fit quelque mouvement de base avec et sortit enfin de sa demeure. Un léger sourire affiché sur son visage marqué par l’age et par les cicatrices de la vie.

Après plusieurs minutes d’attente des soldats et volontaires de toutes les villes d’Hutoo, Heichi arriva enfin sur la place. Tout le monde l’applaudit à son arrivé.
Alors qu’une estrade avait été mise en place pour son discourt, il se mit à traverser la foule de milliers de personne qui s’était présenté. Marteau à la main, il grimpa aisément sur l’immense fontaine asséchée depuis longtemps et servant plus de statue que de fontaine, qui régnait au milieu de la grande place. Une fois au sommet, il leva le poing de son marteau vers le ciel, celui-ci brillait de sa couleur or sous le soleil à présent au zénith. Cela provoqua de nouvelles acclamations, mais le silence revint que le dirigeant pris enfin la parole. Il y avait bien deux ou trois centaines de milliers de personne réunis. Tous canaliser dans la gigantesque place de la capital. D’autres personnes étaient venues voir ce qu’allait annoncer le chef, mais des soldats les tenaient à l’écart de la place les laissant les rues avoisinantes.

- Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu si nombreux à mon appel. Mais inutile de tergiverser plus longtemps, comme vous le savez notre monde est en guerre. Une guerre insensée provoquer en partie par le désir de territoire de Médiana. Ceux désir absolue de pouvoir à déjà causer la chute de deux ville de Phoenixia et les choses ne risque pas de s’en tenir là. Nous ne pouvons pas prendre le risque que l’armée sanglante Médianne atteigne nos îles. Et avant que cela n’arrive nous devons frapper un grand coup à Médiana, simplement pour leur faire comprendre que nous somme prêt à nous battre et que nous défendrons Hutoo jusqu’à notre dernier souffle. Je ne propose pas d’aller faire couler le sang Médian, seulement d’assiéger les villes portuaires pour qu’il ne puisse venir faire la guerre chez nous. Un minimum de mort, que ce soit du coté Médian comme du notre, et la garantie que notre bel archipel ne se verra pas brisé ! Une fois cela fait, nous ne poursuivrons pas la guerre dans les terres de Médiana et nous n’utiliserons même pas les villes Médianne pour agrandir notre territoire. Nous prouverons que Hutoo n’es pas prêt de se laisser surprendre et encore moins de tomber ! (Yes We Can !)

A peine eut-il le temps de finir son discours qu’une nouvelle ovation fit trembler le sol de la grande place central. Mais Heichi, après avoir reprit son souffle reprit la parole de sa voix rauque.

- Je sais que certaine femme ont décider de venir avec nous pour combattre, mais je ne veux pas qu’une seule demoiselle d’Hutoo ne se fasse tuer sur un champ de bataille, c’est pourquoi je vous demanderai d’aller sur les bateau un et deux, qui seront réservé en partie aux soins. Les hommes voulant accompagner et protéger leurs femmes, monter dans ces bateau.

Les bateaux un et deux était parmis les plus large et surtout n’était équipé que de quelques canons. Leurs fonctions premières étaient de réceptionner les blessés. Bien sur ils étaient les bateaux les plus faibles en combat c’est pour sa qu’Heichi avait décider d’envoyer les maris avec leurs femmes. Cela était bon pour leur moral et augmentait la puissance défensive des bateaux.
Toutes les femmes se dirigèrent en direction des bateaux infirmerie, certaines mécontentes de ne pas faire partie de l’armé.

- Ensuite je veux que les marins aillent dans les bateaux trois, quatre et cinq, car se sont des bateaux difficile à manier et j’ai besoin de personnes compétentes pour le manipuler. Bien sur je veux des soldats répartis dans chaque navire ! Pour le sixième bateau je veux les chasseurs, forgerons et toute personne manipulant parfaitement les armes.

Le sixième bateau celui où était entreposé les armes de réserve et certains y étaient même construits. Une gigantesque forge y était installée.

- Pour les petits jeunes n’aillant jamais manipuler une arme vienne sur mon bateau, le « Le Bourrin » ! Ainsi que toutes les personne restantes !

Le Bourrin était un bateau qui a été construit avec des plans faits par Heichi lui-même. Il était nommé ainsi car une gigantesque lance se trouve à l’avant servant à empaler les bateau ce mettant sur sa route.

Le Chef Kurozaki descendit enfin de la fontaine et se dirigea vers son bateau en interpellant un de ses sous-fifres.

- Trouver moi, la jeune informatrice Irishia, je suis sur qu’elle est présente. J’ai aussi deux mots à dire à ce…
- Ran ?
- Oui voilà amener les moi !

[ … Comment se fait-il qu’Heichi soit au courant que Ran est un contractant ?! Normalement, seule sa petite fille est au courant et elle a promis de ne rien dire ! Ou alors, tu le fais venir en tant que chasseur réputé et non en tant que contractant… ? ]

- Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu si nombreux à mon appel. Mais inutile de tergiverser plus longtemps, comme vous le savez notre monde est en guerre. Une guerre insensée provoquer en partie par le désir de territoire de Médiana. Ceux désir absolue de pouvoir à déjà causer la chute de deux ville de Phoenixia et les choses ne risque pas de s’en tenir là. Nous ne pouvons pas prendre le risque que l’armée sanglante Médianne atteigne nos îles. Et avant que cela n’arrive nous devons frapper un grand coup à Médiana, simplement pour leur faire comprendre que nous somme prêt à nous battre et que nous défendrons Hutoo jusqu’à notre dernier souffle. Je ne propose pas d’aller faire couler le sang Médian, seulement d’assiéger les villes portuaires pour qu’il ne puisse venir faire la guerre chez nous. Un minimum de mort, que ce soit du coté Médian comme du notre, et la garantie que notre bel archipel ne se verra pas brisé ! Une fois cela fait, nous ne poursuivrons pas la guerre dans les terres de Médiana et nous n’utiliserons même pas les villes Médianne pour agrandir notre territoire. Nous prouverons que Hutoo n’es pas prêt de se laisser surprendre et encore moins de tomber !

Une nouvelle ovation. Décidément, Heichi avait compris comment parler pour faire se soulever les foules. Pourtant, Ran et Zack ne partageaient pas l’enthousiasme général de la foule et se tenaient un peu à l’écart. Le dominé avait disparu de la circulation, au cas où certains autres contractants se tiendraient par ici. Le Destructeur Céleste ne voulait pas devenir une cible facile en dévoilant ses atouts.
Fort heureusement, le dirigeant d’Hutoo semblait avoir les mêmes idées que lui sur la guerre et il ne souhaitait aucune victime inutile. En somme, il s’agissait juste de faire comprendre à Médiana que Hutoo savait se défendre et qu’il valait mieux qu’ils restent sur leur terre. Ran approuvait totalement cette manière de penser puisque c’était même cela qui avait fini par le mener ici même, sur cette grande place bondée de monde.

Pour le moment, le dominant de Zack se contentait de rester calme, très concentré sur tout ce que disait son dirigeant. Il en était maintenant venu à expliquer comment les hommes devaient se répartir dans les bateaux de guerre et Ran cherchait où il était censé aller. Son dominé et lui seraient bien allés sur les bateaux des marins mais ils n’auraient vraiment servi à rien. Le Vespérien était connu pour être un bien piètre marin et Zack n’avait touché à un bateau de sa vie… Il ne pouvait pas non plus rejoindre le bateau des femmes puisqu’il n’en connaissait aucune…
Ne restait donc que le sixième bateau, celui réservé aux chasseurs, forgerons et autres personnes maniant les armes à la perfection. Même s’il se débrouillait bien avec une lance, un arc ou une épée, Ran était surtout doué lorsqu’il s’agissait d’utiliser son pouvoir. Puisqu’il n’y avait pas de bateau spécial « contractants » - quand bien même il y en aurait eu, le jeune homme n’y serait de toute manière pas allé -, le Vespérien ne voyait donc pas d’autre endroit que ce sixième bateau pour faire usage de ses capacités dans les meilleures situations.

Le discours était terminé et la foule se séparait déjà dans les différentes flottes lorsque Ran se décida enfin à bouger. Etant donné que son dominant ne semblait rien avoir remarqué, Zack s’adressa discrètement à son contractant et ami.

- Fais attention. Un soldat s’approche de toi. Il a l’air de te vouloir quelque chose.

Sans répondre pour ne pas passer pour un fou, le regard de Ran balaya la place qui s’offrait à ses yeux. Effectivement, un soldat s’approchait de lui, l’air bien déterminé à lui faire passer un message. Resserrant un peu l’étreinte sur sa lance - on est jamais trop prudent -, le jeune chasseur attendit patiemment que le soldat n’arrive à sa hauteur et lui communique des informations.

- Vous êtes bien Ran ?

Hochement de tête positif de l’intéressé.

- Le chef Kurozaki aimerait vous recevoir en privé avant que nous partions.
- … Je vous suis.

Ran n’était pas sûr de bien comprendre les raisons qui poussaient un dirigeant à demander à voir un petit chasseur de son état mais il trouvait la situation rêvée. Après tout, il avait lui-même quelques mots à dire à son chef, Heichi. Dans un murmure inaudible à tout autre personne que son contractant, Zack fit part de ses pensées.

- Je me demande ce qu’il te veut… Est-ce qu’Akira aurait vendu la mèche ? En tout cas, n’oublie pas : quoi qu’il arrive, nous ne deviendrons pas une arme de guerre… !

L’albinos était sérieux comme jamais. Étonnamment, même pour quelqu’un comme lui qui avait l’habitude sur Terre de se battre sans raison apparente, la guerre était quelque chose qu’il fallait absolument éviter. La situation était au moins clair : même s’il fallait qu’il déserte pour cette raison, Ran ne rentrerait pas définitivement dans l’armée. Il ne ferait rien d’autre que protéger.
Ces convictions en tête, le jeune homme suivit donc le soldat jusqu’à une salle de taille moyenne qui devait être le bureau d’Heichi. Lorsqu’il arriva, une jeune femme se tenait déjà près du bureau et Ran refusait de lâcher l’étreinte qu’il exerçait sur sa lance. Pour une raison ou pour une autre, cette jeune femme ne lui inspirait pas totalement confiance. L'homme qui les avait fait appeler n’était pas encore arrivé dans la salle et il y règnait un silence de mort jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre une nouvelle fois, cette fois pour y faire entrer Heichi Kurozaki, chef de Hutoo. Dans quelques secondes, Ran comprendrait donc pourquoi il avait été invité à cette petite entrevue et, surtout, il saurait si Akira avait vendu la mèche à son propos, une idée qui ne lui plaisait pas outre-mesure.

[ J’espère ne pas avoir fait trop bouger vos personnages. Si quelque chose vous gène, n’hésitez pas à le dire, je changerai tout ça. ]

[ HRP : La scène devait se passer dans un bureau ? Pourquoi pas :p Message légèrement bâclé sur la fin, il est tard, désolée, mais j'pouvais pas me permettre d'être encore plus à la traîne... ]

Enfin, le grand chef pointait le bout de son nez, vêtu de sa tenue de chef et arme au poing. L’attention d’Irshia fut attirée par cette arme qui devait être lourde comme une montagne, et esquissa un sourire amusé devant la constatation que le chef Kurozaki ne tenait l’arme que d’une seule main. Comme le laissait supposer sa carrure, Heichi était bien loin de posséder la force d’un insecte… L’informatrice se demanda vaguement si le bateau sur lequel embarquerait l’homme et son marteau tiendrait le coup… Ce serait tout de même assez bête que de perdre la guerre à cause d’un naufrage dû à un surplus de chargement sur un navire de la flotte d’Hutoo. Irshia chassa ces pensées qu’elles considérait comme déplacées dans un tel moment – un peu de sérieux ne faisait jamais de mal – et posa son regard ambré sur le poing qui servait de masse au marteau, qui tenait un pieu… et elle jugea qu’il valait mieux éviter d’avoir le chef d’Hutoo en tant qu’ennemi lorsqu’il était armé d’un tel mastodonte – même s’il devait bien y avoir un moyen de vaincre ce colosse… Buvant une énième gorgée de jus de fruit, la Rejetée suivit des yeux l’homme le plus populaire d’Hutoo se frayer un chemin dans la foule présente sur la place – un p’tit bain de foule pour se préparer au combat ? – puis gravir la fontaine de Zirand qui servait plus d’ornement qu’autre chose. De nouveau, un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune Ryû N’Nedra qui contemplait la scène d’un point de vue beaucoup plus élevé mais aussi plus lointain que celui des autres personnes se trouvant sur la place.

Comme l’avait pensé Irshia, Heihci et, de ce fait, Hutoo entier, se lançait dans une guerre préventive visant la destruction des moyens maritimes médians qui empêcherait ainsi toute invasion de la nation de l’archipel, accessible uniquement par voie maritime. Et, fidèle à lui-même, le chef de Hutoo prônait un désir contraire à celui qui semblait animer les hautes sphères médianes responsables de la guerre, c’est-à-dire qu’il ne désirait ni s’avancer dans les terres médiannes, ni annexer les ports qu’il avait prévu d’attaquer. En bref, il semblait incarner un idéal de bonté et de justice pour son propre peuple dans ces temps de crise, que l’on pouvait résumer par les termes ‘guerre mondiale vespérienne’. Toutefois, Irshia doutait du fait que tous les habitants de Hutoo partagent les mêmes idéaux que son chef, et peut-être que ce dernier rencontrerait une vive opposition dans ses rangs mêmes, parmi les officiers semblables à ceux de Médiana, ce genre d’homme étant présent de partout, quelle que soit la terre. Par ailleurs, cette guerre, bien que partant d’un motif justifié et défendable, pouvait se transformer à tout moment en lutte pour le pouvoir en perdant de vue les objectifs initiaux. Bon nombre de guerres s’étaient ainsi déroulées, partant d’un désir juste, et se pervertissant en lutte pour le pouvoir, lutte qui semblait être inscrite à même le nom d’humain. Pour Irshia, qui avait une vision pessimiste des choses par ses expériences passées, le fait que la guerre initiée par Hutoo dans un but préventif se transforme en lutte pour le pouvoir faisait partie des possibilités les plus envisageables. Et c’était pour cette raison que l’informatrice n’avait jamais vu les guerres préventives d’un bon œil.

Suite aux explications du chef concernant le conflit en général se succédèrent les explications d’ordre beaucoup plus matériel, histoire de pouvoir organiser tout le beau monde rameuté à travers tout Hutoo, qui devait être un mélange hétéroclite de paysans, de pêcheurs, de soldats aguerris, de mercenaires ambulants, d’informatrices indécises… Ah non, ça, il ne devait pas y en avoir des masses. A moins que les consœurs et les confrères d’Irshia aient eux aussi décidé de se mêler de tout ceci… En effet, Irshia ne savait pas encore si elle allait ou non participer activement au conflit, ou juste se contenter de regarder de loin, en s’immisçant dans les rangs d’Hutoo… Même si elle trouvait que la décision était légèrement misogyne, le fait que les femmes soient uniquement dans des unités consacrées aux soins arrangeait son affaire… puisqu’elle pouvait à tout moment se glisser dans le conflit ou rester à l’écart – même si, pour la première solution, il fallait jouer avec finesse. A moins qu’elle ne se glisse dans le bateau consacré aux gens manipulant parfaitement les armes tels les chasseurs ou les forgerons, la jeune femme ayant de l’expérience dans ces domaines, puisque d’autres activités lui servaient de temps en temps de couverture. Une troisième possibilité se présentait à elle, un peu moins sérieuse, mais qui pouvait s’avérer être amusante… celle d’aller sur « Le Bourrin », historie d’aller embêter le grand chef et les novices qu’il allait sûrement former…

Les pensées de la jeune femme furent interrompues avant qu’elle n’ait pu prendre une décision convenable et sensée – ou presque. En effet, un pigeon vint se poser sur le rebord du toit sur lequel était assise la jeune informatrice, qui reconnut tout de suite l’animal et qui saisit donc le message que celui-ci transportait.

La D’moizelle Irshia est d’mandée à l’accueil du grand chef

Ni plus, ni moins, pourtant, l’informatrice sut tout de suite de qui il s’agissait, comme précédemment. Avec un sourire, la jeune femme se saisit d’un stylet dans une de ses poches et écrivit au dos du papier le message suivant :

Irshia au rapport, réclamant ses gains !

Elle confia de nouveau le papier à l’oiseau qui s’envola de sitôt, ne semblant pas être fatigué par les jeux puérils de son propriétaire et d’Irshia… Cette dernière but une gorgée de son gobelet et sauta à terre, atterrissant au milieu de quelques volontaires du peuple lui jetant un regard surpris. Ne se préoccupant guère de ces regards, l’informatrice confia son gobelet de jus de pomme au premier venu, accompagné de :

- Cadeau.

La Rejetée tenta de se frayer un chemin ans la foule de volontaires jusqu’au bureau d’Heichi, y parvenant moins bien que ce dernier, n’ayant pas la musculature du chef d’Hutoo, ni sa popularité. Dans le même temps, elle réfléchissait au pourquoi du comment de la raison du… bref, au fait que Heichi l’ait conviée à son bureau. Peut-être voulait-il la réprimander à propos de leur dernière rencontre ? Après tout, c’était suite à celle-ci que le Kurozaki avait disparu de la circulation pendant une semaine, d’après ce qu’avait entendu la jeune femme. L’autre possibilité était que le grand chef s’était renseigné sur elle, chose qu’elle n’appréciait guère, d’autant plus qu’elle n’avait laissé que très peu d’éléments derrière elle suite à leur rencontre. Les informateurs avaient pour habitude de ne laisser échapper que très peu d’informations à leur sujet, notamment le salaire qu’ils demandaient en échange de leurs services. Bref, quelques minutes plus tard, Irshia parvint enfin au bureau du chef d’Hutoo, dans lequel elle entra sans frapper, faisant fi de l’interpellation des gardes qui ne désiraient pas voir débarquer un individu lambda dans le bureau du chef. Fermant la porte au nez de ces derniers, la Rejetée s’avança vers le bureau vacant derrière lequel était sensé se trouver le chef d’Hutoo. La jeune femme eut seulement une vague pensée pour le pauvre soldat qui devait encore être en train de la chercher alors qu’elle était déjà parvenue auprès du chef. Après tout, ils ne pouvaient pas vraiment savoir qu’elle espionnait involontairement Heichi Kurozaki… Quelques instants après son arrivée, la porte s’ouvrit une nouvelle fois, et un jeune homme brun pénétra dans la pièce, armé d’une lance, mais n’ayant rien de plus transcendant que le fait qu’il soit jeune et qu’il soit probablement volontaire pour combattre pour Hutoo…et qu’il avait dû être convié lui aussi par le chef. L’informatrice salua le nouvel arriva par un ‘coucou’ de la main, qui fut succédé par un silence pesant. Apparemment, le jeune homme n’était pas vraiment enclin à la conversation… aussi Irshia garda le silence, chose rare. Finalement, le chef d’Hutoo pénétra dans la pièce, et elle le salua par un simple question :

- Vous m’avez appelée, grand chef ?

Heichi était content de son discours, il avait bien rassuré les volontaires qui n’appréciaient pas trop le fait de combattre et avait bien fait entendre son désir de protéger Hutoo et tous ses habitants. D’autant plus qu’il y avait encore plus de volontaires que prévus, cela lui permettra de garder en réserve des soldats au cas où. Car dans toute attaque, il y a une contre-attaque et même s’il avait évité dans parler volontairement il y pensait constamment. Mais en attaquant les principaux ports de Médianna ils ne pourront pas les attaquer, du moins c’est ce que le Chef de l’archipel essayait de se convaincre. Dans tout les cas, valait mieux attaquer dans le but de ne pas se faire attaquer que d’attendre que le moment vienne. Car si Médiana prenait les devants et posai le pied sur ne serait-ce une île, s’en était fini de tout Hutoo. L’armée Médianne aurait les dessus sur terre et la division des îles n’aidait en rien Hutoo. Alors que sur mer, c’était l’archipel portuaire qui avait le dessus. Depuis des générations la civilisation d’Hutoo se déplace, fait du commerce, travail par bateaux. De ce fait les bateaux y étaient les meilleurs. Enfin bref, maintenant l’engrenage était lancé et il se passera ce qui devra se passer.

Pendant que tout le monde embarquait sur les différents bateaux qui leurs convenaient, Heichi se rendit à son bureau prenant en même temps des nouvelles des sept bateaux. Il s’adressa donc au messager qu’il avait chargé il y a une semaine de ramener les bateaux à Zirand.

- Tout ce passe comme prévue ?
- Oui monsieur, l’embarcation se fait dans le calme et seul quelques personnes hésitent encore dans le choix des bateaux.
- Dans combien de temps pourront nous lever l’ancre ?
- Une fois que tout le monde aura embarqué et aura pris ses marques, je pense que nous serons prêt demain !
- Bien. Et pour les pirates ?
- Ils ont acceptés de vous obéir, mais reste sous réserve pour leurs participations dans cette guerre.
- De toute façon ils ne sont pas indispensables, tant qu’ils nous laissent passer…

Tout ce passait bien, ils lèveraient l’ancre dés le lendemain et auront à peine trois jours de navigation si rien ne les ralentissait
Après s’être brièvement informé de la tournure des choses, Heichi se redirigea vers son bureau. Il aurait préféré aller directement sur son bateau et finir lui-même les dernières formalités, mais ils avaient des personnes à voir. Il accéléra le pas, essayant d’éviter les personnes voulant lui poser pleins de questions.
Il entra rapidement dans sa maison, prenant bien soin de fermer derrière lui et se dirigea directement dans son bureau. Il poussa la porte de celui-ci et soupira.

- Ah ! Je suis trop vieux pour ces bains de foule !

Il fit un léger signe de tête à ses invités et posa avec peu de délicatesse son gigantesque marteau, provoquant une légère fissure sur son carrelage de pierre. Puis il se laissa tomber dans son grand fauteuil de chef.

- Je savais que vous répondriez présent à mon petit appel à la population. Comment auriez vous pu passer à coté d’un événement aussi énorme… hein, Irishia ? Et puis toi Ran, tu fais partis de ces jeunes qui assureront l’avenir de notre magnifique archipel.

Il fit une petite pause après ce bref discours de bienvenu.

- Commence-on par toi Ran ! Tu te demandes sûrement la raison pour laquelle je t’ai fait conduire dans mon bureau. Tu es un citoyen modèle, fiancé et gagnant ta vie honnêtement, caractérisé par un bon maniement des armes. Je sais tout ça car j’ai demandé quelques recherches sur toi, enfin pas véritablement. Comme le savent la plupart des gens, je suis extrêmement protecteur même si suite à la rencontre avec Irishia je la laisse un peu plus libre, j’ai tout de même chargé quelqu’un de me la surveiller pendant ses petites escapades à droite à gauches. Et alors qu’il c’était fait semer comme un débutant lorsqu’il réussi à la retrouver, tu étais avec elle et tu l’emmenais chez toi… J’aimerais bien savoir ce que tu contais faire avec elle, petit…

Le Chef Heichi préféra s’arrêter là pour ne pas être grossir. Bien sur il savait très bien qu’il n’y avait rien de malsain dans l’attitude du jeune homme, ou du moins l’espérait. Il testait plutôt si le nouvel ami, car oui on peut dire qu’il c’est lier d’amitié avec sa petite fille, était de taille à la fréquenter et s’il avait les épaules pour garder pour lui certaine chose qu’il découvrirait sûrement.
Mais ne préférant ne pas s’attarder sur le sujet, il laissa réfléchir le jeune chasseur et s’adressa à Irishia.

- Pour vous Irishia, je ne peux pas vraiment dire que ça me fait plaisir de vous revoir, mais je préfère tout de même vous avoir de mon coté que en tant qu’ennemis. Depuis notre discussion j’ai réfléchi à beaucoup de choses et je dois vous avouer que vous n’y êtes pas pour rien dans ma décision de « guerre ». Je vous ai fait venir pour savoir si, même si je pense que la réponse sera non, vous accepteriez de devenir une sorte de conseillère et informatrice simplement pur le temps que notre courte offensive.

La traversé du sud-est de Médiana avait été laborieux du fait des épidémies qui s'y déroulaient pour l'heure. Celles-ci semblaient toucher des cas bien particulier, et pour l'heure touchaient seulement les jeunes mâles de moins de douze ans, sans même atteindre les personnes âgées, ce qui pour une épidémie était pour le moins étrange. Argul avait donc traversé ces contrées sans problèmes, déjà il... non, elle n'était désormais plus un homme, mais avait aussi largement plus de l'âge limite. Bref, bien qu’Argul ait encore du mal à se faire à sa condition désormais féminine, cela ne la gênait pas vraiment plus que cela car elle connaissait désormais ses limites. Argul et Luc avaient discuté ensemble pendant le trajet. Intérieurement bien sûr, pas la peine de passer pour folle. Leurs pensées à tous les deux étaient sombre, et bien que Luc ne partage pas vraiment la haine d’Argul envers Médiana, il comprenait et appuyait son désir de vengeance, tout à fait légitime selon lui.
C'est ainsi qu'avec un peu de temps, Argul avait finit par renoncer aux dieux, enfin d'une certaine manière. Car après tout, posséder un pouvoir comme le sien, ou plutôt des pouvoirs comme les siens, est-ce que ce n'était pas l'apanage des dieux justement? Les écrits avaient parlé de Haark, fils de Arkh, en disant qu'il était capable justement de changer de corps à son désir, et que son pouvoir de destruction était énorme. Mais posséder la capacité de faire exploser les choses par simple touché n'est-elle pas équivalente? Mais Argul n'était pas Haark, et avait donc développé son idée autours du principe des divinités sous les idées de Luc. Peut-être avait-il dit que les dieux n’étaient après tout que des gens comme Argul ou Luc, pouvant faire des choses sortant de l'ordinaire. Ainsi, Argul pouvait devenir une divinité, bien que ça ne soit pas sous ce nom. En conséquence, Argul avait décidé qu'il, ou elle, se ferait plus tard sous un tout autre nom. Haarkanon. Le Messager de Haark. Mais encore fallait-il agir d'une manière qui ne mettrait pas en doute cette revendication.

C'est pourquoi dans son paquetage se trouvaient bien des choses, que lui avait demandé de préparer ou de commander Luc si le désir d'Argul voulait se voir réalisé. Il avait fait forger une arme de son propre monde disait-il, et lui avait montré comment s'en servir. De plus, il avait fait faire toute une tenue afin de dissimuler son apparence actuelle, histoire de ne pas mourir plus de fois que nécessaire, car ce n'était jamais amusant de périr.



Tout au sud-est du grand continent, dans la ville de Sharnor faisant face seule désormais à Hutoo qui s'était rassemblée pour contrer l'expansion du Médiana. En tant qu'ancien général de Médiana, Argul n'avait pas compris pourquoi Hutoo avait agis de la sorte, car leur pays n'avait jamais été mis en péril. Quel intérêt avait-donc Médiana à envahir Hutoo? Aucun. Mais Hutoo avait peut-être un but dissimulé à envahir ainsi Médiana. Quoique, après tout Médiana était leur principal acheteur avant la déclaration de guerre. Tout semblait partir à veau l'eau. Aucune importance. Détruire Médiana était de toute façon l'objectif immédiat d'Argul, certes pas final mais quand même...

-Dis-donc Selenne, je sais que tu n'es pas très locace mais quand même...

-Franchement, tu t'attendais à quoi?

La personne qui avait parlé n'était pas Luc, mais quelqu'un qu'Argul avait rencontré sur son chemin. Quelqu'un à qui elle n'avait pas raconté ce qui lui était arrivé, mais ils partageaient malgré cela une certaine complicité car en effet, l'homme se dénommant Kalandane avait aperçu Argul faire exploser quelq... Quelque-chose. Il n'avait pas été vraiment surpris, et s'était juste exclamé un "Ca alors, vous aussi vous faites des trucs comme ça?", sans plus d'étonnement qu'un gamin sachant enjamber une barrière venait de voir quelqu'un faire de même. Argul avait donné un nom, pas vraiment au hasard, et ils avaient tous deux discutés. Kalandane était un rejeté, son partenaire étant mort parce qu'il avait énervé le jeune homme. Comment l'autre était mort restait un mystère, mais cela n'était que peu utile. Kalandane maitrisait la pluie. Pas grand chose, sauf si il pleut beaucoup. Surtout que la seule limite de son pouvoir n'était même pas la distance, c'était juste qu'il doive rester éveillé 2 minutes pour 1 minute de contrôle. Mais cela n'importait pas vraiment aux yeux d'Argul. Avoir un compagnon de voyage avec qui parlé été déjà quelque chose, même si pour l'heure la discussion n'était pas géniale. Mais aussi avoir quelqu'un simplement à ses côtés la rendait moins suspecte dans l'état d'esprit général, assez paranoïaque.

-Désolé... Je suis un peu obnubilée par autre chose en ce moment...

-Oh...Oh! C'est cette semaine que tu as tes...

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'Argul lui avait fait un croc-en-jambe.

-Nan mais ça va pas!

Kalandane se rattrapa juste à temps tout en se mettant à rire. Pour l'heure, l'ambiance n'était pas vraiment lourde, alors que leurs buts, à tous les deux étaient assez obscurs. Kalandane avait aussi en effet l'objectif de détruire Médiana, à ce qu'il disait.

J'ai peut-être oublié de préciser que l'âme de l'hôte de ce corps n'a pas disparue, nous ne formons qu'on après tout, la tuer, cette femme guerrière serait une chose complètement inutile. Nous sommes plusieurs, nous sommes un. Luc, Mihaël, Férénan et désormais Delfyna.
Sur le navirre nous portant sur la mer du sud, traversant l'onde afin d'aller là ou ce qui aurait put être mon ennemi est mon allié, ou du moins le sera sous peu je l'espère.

Nous posâmes pied à terre pour la première fois quelques heures après notre départ. Nous avions bien croisé quelques îles, quatre pour être précis, sur le passage mais nous n'étions pas descendu à ce moment car il n'y avait rien d'utile sur ces îles qui bien que pas vraiment désertes, commençaient à le devenir à cause de la mobilisation des citoyens pour l'effort de guerre. Argul pensa que le dirigeant d'Hutoo, Heichi, devait avoir un certain charisme ou sinon, que les citoyens d'Hutoo étaient débiles d'agir ainsi. Même sans Roi Médiana restait une grande puissance. Car il y avavit après tout un prince pour gouverner, qui meme si jeune avait un semblant de sagesse. De plus le feu grégois promettait de faire beaucoup de dégâts... Enfin, sauf si ils étaient avertis.Il y avait après tout d'autres armes que Médiana avait développé afin de compenser sa faible flotte.
Nous étions désormais sur l'île supportant la capitale d'Hutoo, et seulement quelques kilomètres nous séparaient de Zirand.


Quelques temps plus tard, moi et Kalandane revêtâmes des capes afin de nous couvrir du froid mais aussi afin de moins montrer nos visages. Cela n'avait pas vraiment d'importance pour moi, mais Kalandane en avait besoin. QUoi qu'il en soit, j'avais fait préparer des masques en miroir sans tain, d'où l'intérêt des cape qui mettaient le tout dans l'ombre, car cela marche beaucoup moins bien sinon.

Spoiler:

Ils arrivèrent donc tous les deux à Zirand, et ils purent voir que toute la ville se trouvait dans un état d'excitation extrême, comme une bonne grosse fourmillière ayant reçu un bon gros coup de pied. Argul avait déjà visité la ville en tant de représentant Médianien. Il savait donc où se trouvait la demeure de Heichi. Le fait est qu'Argul aurait du mal à se présenter sous son ancienne identité en raison de sa voix. Mais se faire passer pour quelqu'un d'autre était toujours possible. Par exemple Arioch, sensée être morte. Argul pouvait faire croire que tout cela était une mascarade....Non. Mauvaise idée. Si elle se faisait démasqué, aucune confiance ne lui serait plus jamais accordée. Il devrait dire une partie de la vérité, sans pourtant tout dévoiler. Ils pénétrèrent dans la demeure qui était parcourue par les hommes de main de Heichi. Ils demandèrent à lui parler, et malgré leurs masques qui leurs valure des regards suspects, ils obtinrent ce qu'ils souhaitèrent après avoir laissé toutes leurs autres affaires en gage. Ils n'avaient qu'une cape et un masque chacun. Cela n'aurait pas suffit si ils avaient vraiment voulu tuer Heichi mais pour l'instant l'idée n'était pas là.
On leur fit donc signe d'attendre que le chef d'Hutoo daigne les recevoir. ll faudrait peut-être être patient, mais après ce long voyage, cela ne changeait pas grand chose.

Le charme de la jeune femme présente avant eux dans la salle ne laissait pas Zack totalement indifférent et, dans une tout autre situation, il aurait probablement obligé Ran à lui rendre ses salutations. Seulement, là, même Zack n’était pas d’humeur à draguer les jolis femmes qu’il croisait. Pour la première de sa vie, c’était même un homme - plutôt vieux de surcroît - que l’albinos attendait.

L’attente ne fut pas très longue et Heichi fit une entrée remarquée dans la salle. Il jeta son immense marteau avec une brusquerie sans nom, ce qui alla jusqu’à fissurer le sol. C’était certain : Heichi ne ressemblait vraiment pas à un chef de nation : il était loin de l’archétype du Roi ou du dirigeant. En fait, c’en était à se demander s’il avait vraiment choisi ce poste. Ran connaissait bien évidemment les grandes lignes de l’histoire de Hutoo mais il n’avait pas eu vraiment beaucoup de détails quant à l’arrivée de Heichi au pouvoir. Enfin, le sujet n’était pas là.

Le chef de Hutoo se laissa tomber dans son siège et prononça son discours de bienvenue.

- Je savais que vous répondriez présent à mon petit appel à la population. Comment auriez vous pu passer à coté d’un événement aussi énorme… hein, Irshia ? Et puis toi Ran, tu fais partis de ces jeunes qui assureront l’avenir de notre magnifique archipel.

Heichi fit à cet instant une petite pause, permettant à Ran de lui adresser un bref signe de tête pour lui rendre ses salutations. Dans son for intérieur, le Destructeur Céleste espérait cependant que leur chef ne l’avait pas appelé juste pour lui dire cela.
De son côté, Zack regagna, l’espace de quelques secondes, ses bonnes vieilles habitudes lorsqu’il entendit le nom d’Irshia. Ainsi, cette ravissante créature s’appelait Irshia. S’il avait en possession de son propre corps, Zack ne se serait probablement pas gêné pour lui faire un ou deux compliments flatteurs, le tout accompagné par un ravissant sourire. Mais pour l’heure, l’albinos se devait de rester discret et tout simplement éviter de se montrer. Heichi n’était sûrement pas un Contractor mais ce n’était peut-être pas le cas d’Irshia…
Cette tornade de pensées ayant traversée les deux jeunes hommes, Heichi enchaîna.

- Commence-on par toi Ran ! Tu te demandes sûrement la raison pour laquelle je t’ai fait conduire dans mon bureau. Tu es un citoyen modèle, fiancé et gagnant ta vie honnêtement, caractérisé par un bon maniement des armes. Je sais tout ça car j’ai demandé quelques recherches sur toi, enfin pas véritablement. Comme le savent la plupart des gens, je suis extrêmement protecteur même si suite à la rencontre avec Irishia je la laisse un peu plus libre, j’ai tout de même chargé quelqu’un de me la surveiller pendant ses petites escapades à droite à gauches. Et alors qu’il c’était fait semer comme un débutant lorsqu’il réussi à la retrouver, tu étais avec elle et tu l’emmenais chez toi… J’aimerais bien savoir ce que tu contais faire avec elle, petit…

Et bien… Il avait vraiment mené son enquête. En revanche, il serait bon de lui apprendre que ses informateurs étaient plutôt douteux. Zack retint très difficilement un petit rire en apprenant que Ran était fiancé. Depuis quand ? Et surtout, question plus importante : avec qui ? La seule femme qu’il côtoyait était Calime mais… Il n’avait pas prévu de se marier avec elle ! Qui donc étaient les informateurs qui avaient pu se tromper aussi lourdement ?
Dans tous les cas, le problème n’était pas là. Pour le moment, il était question d’Akira. Ran ne tarda pas trop avant de donner sa réponse. Le plus simple serait de dire la vérité, sans toutefois trop en dire.

- Notre rencontre a été un parfait hasard. Je profitais de la nuit pour chasser quand nous nous sommes rencontrés au lac de la forêt. Nous avons été attaqué par un loup peu après notre rencontre et je l’ai aidée. Elle s’est alors prise d’affection pour moi et m’a confié ne pas vouloir rentrer chez elle car vous vous étiez disputés. Je ne voulais pas laisser une enfant seule dans une forêt en plein milieu de la nuit et je lui ai proposé de venir s’abriter chez moi.

À coup sûr, c’était la première fois que Ran parlait autant d’un coup depuis que Zack et lui s’étaient vus contraints de partager une destinée commune. Est-ce que cette raison suffirait au chef de Hutoo. Que ce soit le cas ou non, Ran avait de toute manière prévu de finir par lui parler de sa condition de contractant. Il ne voulait juste pas le faire devant Irshia et s’éclipser sans raison pour parler en privé ne serait que bien trop suspicieux.

La suite de la conversation, Ran ne s’en préoccupa pas vraiment. Après tout, il n’était que question de politique et le Destructeur Céleste n’avait aucune raison de s’y intéresser. Et plus que cela, il n’avait tout simplement pas le droit d’interférer.
Un coup à la porte le sortit cependant de sa torpeur. Avec l’autorisation de Heichi, un soldat entra dans la salle.

- Une femme et un homme demandent à vous voir. Ils sont dans le hall. Devons-nous les faire venir ici ?

L’homme sembla hésiter avant de continuer sur sa lancée.

- Ils sont plutôt… bizarres. Ils portent une cape et un masque et refuse de les enlever. Nous ne pensons que ce sont une femme et un homme que parce que nous avons entendu leur voix. Que devons faire ?

Tous les regards se tournèrent dans la direction de Heichi, dans l’attente d’une réponse.

[ Dites-moi si je fais trop bouger vos persos... J'essaye juste de prendre en compte les posts de tout le monde et ce n'est pas toujours très simple.
Ah, aussi, pendant que j'y suis : Irshia ne s'écrit avec qu'un seul " i ", Heichi ! J'avais déjà remarqué que tu faisais l'erreur mais puisque l'intéressée ne dit rien, je le fais, moi !
Et dites-moi si le jaune vous explose les yeux, aussi. Je n'aime pas les autres couleurs, en fait XD ]

[ HRP : Aha, j'avais même pas capté le 'i' en trop xD Mais maintenant que tu le dis, effectivement, il y a erreur de la part du grand chef... :p
En ce qui concerne les actions de mon perso dans ton post, rien à dire, c'est nickel, tu as l'art de bien faire ce que peu réussissent à faire :p
Quant au jaune... c'est vrai que ça arrache un peu les yeux ^^' Si tu as besoin d'un panel de couleurs plus large que celui proposé par défaut dans les couleurs de police, envoie-moi un MP ]

De nouveau, un sourire moqueur se dessina sur les lèvres d’Irshia lorsque Heichi posa avec peu de délicatesse sur le carrelage qui se fissura sur le choc. L’entourage du grand chef ne devait pas avoir la vie facile, entre leur dirigeant préférant une fontaine à une estrade et toujours le même concerné n’ayant que peu de considération pour le carrelage… Ceux qui avaient mis en place l’estrade avaient dû tirer de drôles de tronche lorsque le chef d’Hutoo avait préféré la bonne vieille fontaine, et l’informatrice imaginait bien le tronche de deux pieds de long qu’allaient avoir les femmes de ménage en entrant dans le bureau d’Heichi… Enfin, peut-être que ce dernier avait passé un accord avec les carreleurs, histoire de leur donner un peu de travail – et d’argent accessoirement. Enfin, de la part d’un homme ayant grandi en tant que pêcheur et ayant finalement été choisi par le peuple en tant que dirigeant grâce à sa force, ce n’était pas vraiment étonnant… même s’il s’avérait qu’il ne gouvernait pas si mal que cela. Eh ouais, Irshia avait pris la peine dans ses débuts dans la profession d’informatrice de faire des recherches sur les différentes personnes influentes de Vespéria. Elle aimait bien faire face à des gens sur lesquelles elle avait une longueur d’avance… Le regard ambré de la Rejetée se posa quelques instants sur celui qui avait été convoqué avec elle pendant un bref instant. Lui par contre était un inconnu sortit de nulle part. Ou presque, puisque d’après le contexte actuel, il devait être un jeune homme d’Hutoo ayant pour ambition de défendre son pays contre la menace médiane. La lance qu’il arborait laissait supposer une profession de soldat… ou non, plutôt un métier dans lequel il était familier avec les armes, sans pour autant être dans l’armée d’Hutoo, puisqu’il ne semblait pas avoir la rigueur propre aux militaires, même aux plus jeunes. Enfin bon, peut-être en apprendrait-elle un peu plus par la suite sur ce jeune homme qui devait tout de même avoir un quelconque intérêt pour que le chef d’Hutoo le convoque.

Le grand chef commença par s’adresser à Irshia, lui adressant quelques mots en guise de salutation. L’informatrice se contenta de répondre par un petit clin d’œil complice, regrettant tout de même légèrement qu’elle ne soit pas restée un peu plus longtemps dans l’anonymat… Les informateurs d’Heichi ne devaient pas être si mauvais que cela… Ou alors, il s’était adressé aux bonnes personnes. Se distinguer parmi les informateurs était une mauvaise idée, même lorsqu’on avait un peu de talent. La Rejetée était supposée être discrète afin de mener à bien la plupart des tâches qu’on lui confiait. Mais il était tout de même inévitable qu’on entende parler d’elle lorsqu’elle accomplissait une ou deux tâches ardues confiée par on ne sait quel seigneur influent. Et puis, elle devait quand même en laisser filtrer un minimum pour trouver des employeurs… sans toutefois devenir la cible de quelques personnes aux desseins nuisibles pour sa personne. Enfin bon, être reconnue par le chef d’Hutoo, il n’y avait pas non plus de quoi en faire un fromage, puisqu’il était un éventuel employeur, dont les offres pouvaient s’avérer intéressantes. Mais là encore, elle devait faire attention à ne pas s’impliquer trop politiquement parlant afin d’éviter d’être qualifiée comme partisante d’Hutoo, perdant des possibilités sur le continent.

Heichi se pencha d’abord sur le cas du dénommé Ran, laissant l’occasion à Irshia d’en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Un citoyen modèle, allons bon… et qui en plus accourait à la soi-disant défense de son pays. Pour être modèle, il était modèle. Et donc la lance n’était pas du bluff du genre ‘paysan qui ne sait pas se battre en réalité mais qui veut quand même être le héros des champs de bataille’. On pouvait dire qu’Hutoo possédait des personnes de qualité… enfin, comme il pouvait s’en trouver un peu partout dans le monde. La cerise sur le gâteau serait que ce jeune homme soit un Contractor, mais la jeune femme aux cheveux blonds comme les blés en doutait fortement. Bien que de plus en plus de personnes deviennent sur Vespéria des Contractants, ou que l’on recense de plus en plus de disparitions inexpliquées, tomber sur un Contractant était tout de même plus rare que de tomber sur un roux ayant pour parents un brun et un châtain clair. Le fait que Irshia et sa sœur jumelle Malia aient été toutes deux Contractors relevait d’un hasard bienheureux et exceptionnel. Enfin, d’après ce qu’avait pu remarquer Irshia, qui cherchait toujours le pourquoi du comment de l’existence des Contractors. La Rejetée haussa les sourcils, légèrement surprise, lorsque Heichi rapporta le fait que le dénommé Ran était fiancé… Drôlement précoce dis-donc… ou pas, puisque certaines familles vespériennes mariaient très tôt leurs enfants. Non pas qu’elle fut intéressée par le jeune Ran… Ainsi donc, ce dernier avait été mêlé à la vie d’Akira, la petite-fille surprotégée du dirigeant d’Hutoo. Ce point éclairci, Irshia ne fut pas du tout surprise de savoir que c’était uniquement pour ce motif que le jeune homme était présent dans cette salle. Pauvre Ran, pauvre Akira. Etait-ce ce que Heichi appelait ‘plus de liberté’ à propos de sa petite-fille ? Irshia se retint de justesse de lancer une remarque désobligeante à l’adresse du grand chef. D’autant plus que le jeune homme ne semblait avoir fait que des choses honorables en compagnie de la jeune Akira.

De nouveau, un grand sourire s’étira sur les lèvres de la jeune informatrice en entendant le superbe compliment qui lui était adressée. Ainsi donc, côtoyer la Rejetée relevait de la mauvaise fréquentation… Allons bon, Heichi était allé un peu plus loin que de se contenter de savoir son métier d’informatrice… Ce qui ne plaisait guère à la concernée, pour les raisons évoquées précédemment. Toutefois, en prenant les choses du bon côté… Heichi la complimentait, et même, lui faisait une offre d’emploi. Quelques idées se frayèrent un chemin jusqu’à l’esprit de la Rejetée, qui resta silencieuse, écoutant les propos qui lui étaient adressés. Et lorsque le grand chef évoqua son implication dans la décision de mener Hutoo à la guerre, son sourire se mua en une moue désapprobatrice. C’est qu’elle voulait être responsable de rien, et de plus, elle n’approuvait pas entièrement cette idée d’aller faire une guerre préventive. La jeune femme aux yeux ambrés prit le temps de réfléchir quelques instants avant de donner sa réponse au chef d’Hutoo. Sa moue avait disparu de son visage, et un sourire était de nouveau présent sur ses lèvres, mais plus discret, un sourire de façade qu’elle arborait en permanence.

- J’dois vous dire, grand chef, que la proposition a l’air intéressante, si l’on se place d’un point de vue totalement… comment dire… naïf ? Loin d’moi l’idée de vouloir vous offenser – je crois que vous avez eu votre quota la dernière fois que l’on s’est vu – cette idée de guerre préventive ne m’enchante guère. Etant donné le peu de discrétion dont vous avez fait preuve, j’pense que Mediana doit déjà être au courant de votre projet, et doit déjà organiser ses défenses, quand bien même une grande partie de ses troupes se trouvent à Phoenixia. La destruction des ports médians ne va pas être une mince affaire, et peut-être même que les Médians se sont déjà mis en tête de contrecarrer vos plans, c’est-à-dire, en d’autres termes, envisager l’invasion de Hutoo maintenant que vous vous êtes déclarés alliés à Phoenixia et Elliana. D’ailleurs, ils ont peut-être déjà cessé de traiter avec Hutoo en terme de commerce, et j’vous dis que vous allez douillez à c’niveau-là…

La jeune femme marqua une pause, posant son regard ambré sur le jeune Ran. Elle aurait préféré que celui-ci n’entende rien du dialogue entre elle et le dirigeant d’Hutoo, mais ce dernier ayant convoqué l’informatrice et le jeune chasseur en même temps, elle n’avait pu faire autrement. Enfin, si, elle aurait pu demander à être en privé avec le grand chef, mais cela lui était complètement sorti de la tête. Il fallait compter à présent sur la discrétion de ce jeune inconnu… Irshia poussa un petit soupir et planta son regard ambré de celui de Kurozaki.

- Beaucoup vont penser que derrière ce motif de vouloir protéger votre pays se cache une autre raison d’envahir Médiana. Envisager de rétablir des relations diplomatiques avec Médiana à ce niveau-là serait impossible, et cette guerre préventive ne peut avoir que des retombées néfastes… à moins que vous ne mettiez totalement Médiana hors d’état de nuire. Et je sais que ce n’est pas ce que vous souhaitez. En ce qui me concerne, je ne peux pas m’impliquer directement dans une affaire d’une telle ampleur, puisque faire ainsi reviendrait à me priver de tous les privilèges dont je peux jouir en territoire médian. Après, tout dépend, comme vous devez le savoir, de l’offre… Je peux effectivement vous proposer mes services, mais ce avec les plus grande précautions…

Irshia n’en dit pas plus. Heichi n’était pas si bête que cela et comprendrait donc les termes ‘grandes précautions’, surtout pour une informatrice. Elle devrait se faire la plus discrète possible, prendre une fausse identité si nécessaire, et éviter de passer trop de temps en compagnie du chef d’Hutoo, etc… De nouveau, le regard de la jeune femme se posa sur Ran. Il fallait qu’elle lui dise deux mots après que l’entretien soit fini, histoire de s’assurer que le jeune homme puisse garder sa langue dans sa poche, sans pour autant le corrompre – il semblait être trop honnête pour cela – ou le tuer. C’était d’ailleurs à cause de la présence de Ran qu’Irshia n’était pas allée plus loin dans ses propos…

- Vous vous rendez compte ? soupira-t-elle à la fois pour elle-même et pour les autres. Médiana contre le monde entier…

Un remake des Guerres mondiales terriennes ? Syl avait déjà évoqué le passé de son monde en compagnie d’Irshia, qui, curieuse comme elle l’était, avait essayé d’en apprendre le plus possible sur l’autre monde, la Terre… Quelqu’un frappa à la porte, interrompant les réflexions de la jeune femme aux cheveux blonds comme les blés. Un soldat annonça qu’une entrevue avec Heichi était demandée par deux individus insolites… Tiens donc, il était populaire, l’grand chef.

La réponse du jeune Ran était acceptable et semblait sincère. Par contre cela étonnait Heichi que la jeune Akira n’a pas utiliser son pouvoir surnaturel devant lui, mais bon Heichi n’était du genre a douter des gens et puis l’endroit était mal choisi pour parler de choses de ce genre. Quoi que, c’est tout de même pour ça qu’il l’avait convoqué. Mais pas seulement, il l’avait demandé pour voir si ce petit jeune avait les épaules de fréquenter la petite fille d’un homme aussi important que Heichi. Enfin bref, il ne s’attarda pas longtemps à analyser ce que disait son volontaire. S’il commençait à douter de la sincérité et de la franchise des habitants d’Hutoo, il n’avait pas fini de devenir paranoïaque. Irshia, elle, était une exception et puis de toute façon elle ne devait pas être vraiment d’Hutoo, simplement une vagabonde. Non pas qu’il ne lui faisait pas confiance, c’est simplement qu’elle pourrait revendre certaines information contre de certaines sommes d’argent.

Elle exposa donc sont point de vue a Heichi qui l’écoutai attentivement affaler dans son fauteuil. Elle enchainait les sarcasmes et les réflexions désobligeantes, mais malgré tout elle avait raison sur certains points, bien que pour d’autres Heichi avait déjà réfléchis aux réponses. Commençant par le fait que Médiana soit au courant de l’attaque d’Hutoo. Cela était prévu et calculer, l’effet de surprise est moins important que la peur. La peur de l’inconnu. N’aillant jamais mené d’offensive Médiana ainsi que les autres pays ne savent pas de quoi la fédération est capable. Pour le commerce Hutoo avait pris les devants et couper l’approvisionnement l’augmentant dans les autres pays pour compenser le trop gros écart et puis de toute façon Hutoo était riche. Et pour la discrétion à l’égard d’Irshia, seul Ran était au courant de cette offre et même s’il ne savait pas pourquoi il avait confiance en lui.

Mais un de ses sous-fifre vint perturber ses pensé lui annonçant que deux étranges personnes demandent à le voir. Vêtus d’une cape et d’un masque d’après les dires de l’homme. Normalement les personnes importantes comme Heichi refuse de se montrer a se genre de personne pouvant être des assassins, mais le chef de l’archipel n’avait pas froid aux yeux et n’avait pas peur pour sa vie. Il se leva donc lentement et adressa une dernière phrase a ses invités.

- Je vois de quoi il s’agit, l’on poursuivra cette discutions plus tard si vous le voulez bien. Etant donné que vous ne semblez pas vous faire confiance, ce qui est compréhensible, je vous demanderai individuellement. Irishia j’enverrai quelqu’un vous cherchez lorsque j’aurais besoin de vous, si vous voulez intégrer les volontaires prenez n’importe qu’elle bateau. Ran, toit, monte dans mon bateau que je t’ai à l’œil.

Sur ces mots il dit à l’homme de faire entrez les personnes voulant le voir.

[Désolé de ce truck tout pourris, mais je n'ai pas le temps...]

Nous attendions depuis une dizaine, ou une vingtaine de minutes quand on nous fit pénétre dans la salle où se trouvait Heichi Kurozaki. Le fait est, que je ne m'attendais pas à être reçu aussi tôt, en fait, n'être pas du tout reçu et viré a grand coup de pompes dans le derrière avait semblé pour moi une évidence même si j'ai malgré tout tenté le sort. On ne sait jamais avant d'essayer, j'espère que j'ai bien fait sur ce coup-ci. Kalandane est moi rentrèrent donc dans cette salle. Là, nous vîmes trois personnes. Je reconnus Heichi, mais pas les deux autres. Une femme avachis dans un fauteuil, et un jeune homme qui avait mon âge, ou dans ces eaux-là. La femme semblait plus mature malgré une attitude désinvolte.

*Ca sent les sorciers à plein nez ça, je pensais pas qu'on en verrait ici Argul...*

*Ta g***le, c'est pas important.*

Je fis un geste de salut en m'inclinant devant Heichi, et fit signe a Kalandane de fire de même. Argul décida d'aller franc-jeu ou du moins en partie.

-Je viens de la part de feu le général Argul, afin de vous proposer notre aide dans ce conflit, Kurozaki.

Argul se rendit compte cependant d'une chose, personne ne lui ferait confiance comme ça...Elle baissa sa capuche et retira son masque. Kalandane allait faire de même quand elle l'arrêta.

-Je suis le Juge, je suis Lademi Orena, et tout ce qui pourrait m'arriver ne représente pas grand chose. Mon camarade...

-Je suis Kalandane, enchanté.

Argul fut surprise, mais ne le montra pas. Elle aurait préféré qu'il ne dévoile pas son vrai nom de la sorte mais au final cela ne changeait rien. Kalandane étant un nom courant dans tous les petits villages continentaux.

-...mon camarade, donc, est bien évidément sous ma protection. Je suis capable de vous mener la vie dure, ou de vous aider - ce que je souhaite - à détruire Médiana. En bref, je suis au courant de toutes les stratégies Médianes, toutes les technologies de guerres à leur disposition, et je vous offre mon savoir si vous faites preuve de bon sens, ce que j'espère si vous n'avez pas changé depuis la dernière fois que Argul vous a rendu une visite "de courtoisie".

On peut pas vraiment appeler ça des visites de courtoisies, mais c'était comme ça qu'Argul le voyait, car les deux camps cherchent toujours à en savoir plus que l'autre, au final ça devient un jeu quand on finit par s'y habituer. Argul espérait que Heichi accepterait l'offre, mais au pire, elle et kalandane pourraient tous les deux faire une propositon à Phoenixia ou Elliana, bien que ce dernier camps risquait de refuser par pure orgueil. Regardant finalement les deux autres compères...

-Outre cela, même si ma présentation n'est pas très correcte selon l'étiquette, puis-savoir comment je dois vous appeler tous les deux? Si jamais je le dois bien sûr.

On ne sait jamais. Et puis, ils pouvaient toujours donner un faux nom, cela ne gênait pas vraiment Argul vu qu'elle avait fait de même.

[ HRP : Irshia, pas Irishia :p le ‘i’ est toujours en trop xD Je poste pour faire bouger un peu le truc, désolée pour l'ordre de passage... ]

Il voyait de quoi il s’agissait… et c’était tout ? Rah, mais non, c’est pas drôle ! Pour le coup, Irshia était franchement déçue. Selon les propos du chef, elle avait prévu ou non de s’embarquer sur l’un des bateaux menant l’offensive contre les villes portuaires médianes… et là, elle ne savait que faire à présent, ce qui était plutôt rare. La visite des deux autres gugusses l’avait dérangée d’une manière qu’elle n’aurait pas imaginé, puisqu’elle pensait que les soldats sous les ordres d’Heichi, si ce n’est Heichi lui-même, auraient mis dehors les deux individus étrangement parés sans plus de cérémonie… Ben tiens, le chef d’Hutoo devait être vachement confiant en ses propres capacités pour laisser entrer n’importe qui dans son bureau, même s’il s’agissait des individus les plus louches du monde… Mais où elle allait le monde ? Les deux personnes pouvaient très bien être des assassins venus de Médiana accomplir une basse besogne afin d’éviter l’implication d’Hutoo dans la guerre prochaine, étant donné qu’avec l’entrée de la fédération dans la guerre, les Médians se retrouvaient seuls, comme elle l’avait pensé plutôt, face au reste du monde. Etant donné que Hutoo n’avait pas fait dans la discrétion, il était plus que probable, comme elle l’avait dit, que Mediana prépare ses défenses dans les villes portuaires visées par la flotte de la Fédération, mais que ce même pays tente aussi d’arrêter les initiatives de l’archipel d’une façon plus insidieuse… Et le chantage, l ‘assassinat ou les trucs dans le même genre étaient plutôt considérés comme monnaie courante dans le répertoire des trucs insidieux. M’enfin bon, elle n’était pas Heichi, et il faisait ce qu’il voulait de sa vie de chef, même si elle lui aurait volontiers rappelé l’importance de sa fonction – tout ça parce qu’en fait, l’arrivée des deux inconnus avait interrompu les négociations d’Irshia. Cette dernière se voyait donc obligée d’embarquer avec les troupes d’Hutoo si elle ne voulait pas qu’une occasion en or lui passe sous le nez…

Le regard ambré de la jeune femme se posa sur le jeune homme à son côté, Ran. Elle espérait de tout son cœur qu’il ne dirait rien à son propos à qui que ce soit, sinon elle serait obligée d’en venir à envoyer le jeune homme six pieds sous terre… Pour elle, l’information et la désinformation étaient vitales, et quiconque se mêlait de ses affaires, même inconsciemment, devait surveiller par la suite ses propos… De ce fait, il fallait qu’elle ait à l’œil le jeune homme, dont elle ne savait pas grand chose, étant plus occupée à s’informer sur les grandes figures de Vespéria que sur tous les paysans du coin qui lui passaient sous le nez – sauf lorsqu’il s’agissait de Contractants, mais dans le cas présent, elle ne pouvait pas vraiment savoir. Ceci dit, cela amenait la jeune femme à monter sur le bateau du grand chef, ce qui n’était pas plus mal, vu qu’elle devait par la suite continuer son entretien avec lui, et ce dans la plus grande confidence cette fois-ci. Côté technique, il était vrai qu’il ne devrait pas y avoir de femme sur le bateau du grand chef, mais elle avait déjà tout préparé de ce point de vue là pour se faire la plus discrète possible. Elle ne pouvait pas se vanter d’être bonne informatrice si elle ne savait pas se fondre dans la masse… Avachie dans son fauteuil, la jeune informatrice réfléchissait encore à un ou deux détails, notamment du temps dont elle disposait avant le départ de la flotte. Elle devait bien sûr se préparer à partir, mais avant cela, elle pouvait tout de même en profiter pour récupérer quelques informations avant d’endosser un autre rôle. Quoique, si elle maniait ce dernier avec finesse, elle pouvait faire d’une pierre deux coups… La Rejetée s’apprêta à se lever lorsque la porte s’ouvrit pour laisser entrer les deux individus qui avaient demandé un entretien avec le chef d’Hutoo.

Ni elle, ni Ran n’eurent le temps d’évacuer les lieux que la discussion entre les nouveaux arrivants et le chef débuta. De ce fait, l’un et l’autre furent contraints à entendre tout ce qu’il s’était dit entre les trois personnes, ce qui, quelque part, ne dérangeait en rien la Rejetée aux cheveux blonds comme les blés qui ne crachait pas sur quelques informations supplémentaires. Ainsi, ces deux personnes venaient de la part du général Argul de Médiana… à présent décédé. Ses informations à ce propos étaient donc justes, le Loup de Médiana avait été exécuté par ses supérieurs hiérarchiques pour sorcellerie… Derrière cette histoire devait se cacher quelque chose de beaucoup plus complexe, qui avait fait bouger les hautes sphères médianes, et qui avait privé Médiana de l’un de leur plus grands généraux… et Rejeté. Argul était quelqu’un qui avait longtemps intrigué Irshia, aussi ne s’était elle pas retenue de fouiner par-ci par-là pour en apprendre un peu plus sur lui. Le peuple médian n’appréciait guère les sorciers – et c’était pour cette raison qu’Irshia était plutôt prudente lorsqu’elle allait en territoire médian – et la Rejetée avait deviné sans mal le sort qui avait été réservé à Argul, l’un des plus loyaux soldats de Médiana… et des plus utiles, accessoirement. Certaines personnes dans les hautes sphères de Médiana devaient vraiment avoir une dent contre le général Argul, dont la capacités avaient permis l’invasion en un rien de temps de deux ville de Phoenixia. Quel dommage que celui-ci soit mort dans d’atroces souffrances… Avoir les mains et les oreilles coupées, la langue arrachée et les yeux brûlés ne devait jamais être très agréable. D’ailleurs, que le général Argul propose son aide dans le conflit en envoyant deux de ses hommes à Hutoo était plutôt compréhensible – même si Irshia avait du mal à accepter le fait que ces deux-là venaient de la part d’un homme mort détenu longtemps captif avant son trépas.

La jeune femme qui avait parlé – selon sa voix, c’était bien une femme – retira son masque et sa capuche, révélant un visage bronzé au teint jaunâtre, et des yeux cernés de marques rouges foncées. Ses cheveux noirs tirant vers le violet lui arrivait à hauteur d’épaule, voire même un peu plus long. Rencontrer ce genre de personne était plutôt rare, ceux ayant un tel physique se démarquant généralement du reste de la population en formant soit un clan à part, soit en s’immisçant dans les hautes sphères du pouvoir des différents pays – un peu comme Arioch. Suite à ce geste, elle se présenta en tant que Juge, du nom de Lademi Orena. Plus que ce nom, ce fut la dénomination de Juge qui interpella l’informatrice. Les Arcanistes… Irshia en savait très peu sur eux, ces personnes là se faisant très discrètes, puisque officiellement, ils n’existaient plus. Le Juge, le Roi, le Chevalier et le Créateur, tels étaient les titres que la Rejetée connaissait à propos des Arcanistes… même si elle ignorait qui les possédait exactement – si ce n’est que le Juge qu’elle avait à présent sous les yeux, car il aurait été étonnant qu’elle se soit présenté en tant que telle si elle ignorait la signification même de cette désignation. Quant à son camarade Kalandane, Irshia n’en savait pas plus, puisque des Kalandane, elle en avait croisé à la pelle. La seule chose qui l’intrigua à son propos fut le fait qu’il soit sous la protection du Juge… En quoi avait-elle eu besoin d’affirmer une telle chose ? Enfin bon, la suite des évènements en dirait peut-être un peu plus. Pour l’heure, l’aide que proposait le Juge était non négligeable, puisqu’elle avait l’air de s’y connaître en stratégie et technologie médiane, étant proche du général Argul. Toutefois, Irshia se doutait qu’il y aurait un problème de longueur d’onde entre Lademi Orena et le chef d’Hutoo… Ce dernier ne souhaitait pas la destruction de Médiana, comme il l’avait affirmé plus tôt, même si Irshia l’avait présentée comme seule finalité sensée de la guerre.

La Rejetée n’avait rien dit jusque là, car cela ne la concernait que moyennement, même si les informations qu’elle venait de récolter en un rien de temps étaient plutôt considérables. Et la jeune femme aux cheveux blonds ne s’attendait pas vraiment à ce que la Juge ne leur adresse une quelconque propos, à elle ou à Ran – ce qui l’aurait arrangée, d’ailleurs – vu qu’ils étaient sensés être hors de la pièce depuis un bon bout de temps, Heichi les ayant priés de se retirer. L’informatrice s’étira avant de se lever, puis balança avec nonchalance son patronyme, que les deux individus pouvaient connaître comme ne pas connaître, ou connaître quelqu’un d’autre du même nom :

- Irshia…

Sans en dire plus, la jeune femme aux cheveux blonds se dirigea vers la porte du bureau. En dépit de son statut d’informatrice, il était très rare qu’un mensonge sorte de ses lèvres. Que ces deux individus connaissent son vrai nom, elle n’en avait rien à cirer, un nom restait un nom, et sans le nom de famille qui allait avec, on n’était jamais sûr de savoir à qui l’on avait à faire. Arrivée à quelques pas de la porte, elle se retourna vers les quatre autres personnes présentes dans la pièce en faisant un geste évasif de la main.

- Enfin, vous n’avez pas b’soin de vous en souvenir, tous autant qu’vous êtes. Grand chef, un certain Shin’Kan vous dira où j’suis si vous avez besoin de moi…

Sur ces propos, elle sortit de la pièce, attirant sur elle les regards des deux gardes postés à l’entrée du bureau. Leur adressant un clin d’œil, elle s’éloigna en sifflotant, sans pour autant réellement partir, attendant que Ran se pointe hors du bureau à son tour, histoire qu’elle puisse lui dire ou trois trucs sur ce qu’il s’était passé durant l’entretien, ou plutôt sur ce qu’il avait entendu durant l’entretien… Si le jeune homme était quelqu’un de poli et de sensé, il sortirait bientôt de la pièce. Sinon, tant pis… Elle avait jusqu’au matin du lendemain pour se préparer.

[ Excusez-moi pour mon retard… J’ai été très occupé durant ces quelques semaines. Evidemment, je suis pour ton initiative pour faire avancer ce topic avant moi, Irshia ! Si tu veux que nous ouvrions un autre sujet à la fin de mon post pour que nos deux personnages discutent tranquillement sans avoir à attendre de tour de post, ne te gêne pas =) ]

Heichi semblait n’avoir rien à redire à ses explications. En fait, même plus que cela, le grand chef venait de les congédier. L’imprévu que venait d’engendrer l’arrivée des deux personnes étranges dans le hall avait mis fin à toute leur discussion. Qui plus est, Heichi semblait avoir remarqué qu’Irshia comme Ran ne voulaient pas parler franchement l’un en la présence de l’autre. En effet, pour des raisons évidentes - sa petite fille en étant une elle-même -, le Destructeur Céleste n’avait aucune raison de vouloir lui cacher son pouvoir de contractant. Quand il viendrait à se battre, il serait même probablement plus prudent qu’il ait beaucoup d’espace autour de lui. De un, il ne risquerait pas de blesser quelqu’un au passage et de deux, le nombre de personne au courant de son pouvoir serait amoindri, ce qui ne pouvait être que bénéfique. À ce propos, il fallait réfléchir à un moyen d’être le plus discret possible…

Alors qu’il s’apprêtait à sortir, les deux invités surprises firent irruption dans la pièce et le dialogue s’engagea. Ne sachant si partir serait une marque de non-respect, Ran resta calme, prêt à se défendre si ses personnages s’avéraient dangereuses. Après tout, Heichi les avait invités dans son bureau sans les connaître, ce que la paranoïa de Ran n’aurait jamais permis. Rien n’affirmait que, en temps de guerre comme celui-ci, ces personnes n’étaient pas là pour tenter de renverser le pouvoir mis en place sur Hutoo. Les problèmes, si cela s'avérait exact, seraient nombreux. Si les nouveaux venus étaient dangereux, le jeune homme serait tout bonnement incapable de protéger tout le monde ici. Irshia ne semblait en effet pas taillée pour le combat et Heichi était avachi dans son fauteuil, une situation qui ne donnait pas vraiment l’ascendant en cas d’attaque surprise.
Heureusement, les muscles de Ran se détendirent légèrement au moment même où la nouvelle venue enleva cape et masque. Au passage, cela donna d’ailleurs une idée à Ran sur la manière dont il pourrait « se cacher ». Un déguisement ou quelque chose qui masquerait en partie son corps et son visage… Voilà ce dont il aurait besoin. Il ne fallait pas qu’il risque d’être reconnu par une trop grande partie de la population. Après cette opération, s’il revenait en vie, il avait en effet prévu de redevenir le petit chasseur qu’il était. C’était cependant une chose difficile lorsque tout le monde est au courant que l’on peut faire tomber la foudre ou faire pousser des montagnes - même si son pouvoir était loin d’être capable de faire cela pour le moment -.
Perdu dans ses pensées, Ran ne revint parmi ses semblables que lorsque certains noms furent prononcés. Argul. Même depuis sa petite province, il avait entendu parler de lui. Un général médian particulièrement doué qui, aux dernières nouvelles de Ran, était emprisonné et torturé pour acte de sorcellerie. En somme, c’était un Contractor et les choses tournaient mal pour lui. Ou plutôt, les choses avaient mal tourné pour lui. À ce qu’en disait la nouvelle venue, il était effectivement décédé.
Vraisemblablement, elle était venue ici avec son camarade dans le but de prêter leur force à Hutoo. Si Argul était son supérieur et qu’elle l’appréciait, rien de plus normal que de vouloir lui rendre justice. De son statut de chasseur, Ran ne savait pas grand-chose de l’antipathie et de la peur qu’inspirait l’ancien général et, pour cause, trouvait parfaitement normal qu’on puisse vouloir l’honorer ou le venger.
Par la suite, il fut clair que la jeune femme, qui disait s’appeler Lademi Orena - pour lui, l’appellation de Juge ne voulait rien dire de spécial - était la supérieure des deux étrangers puisque, d’un geste de la main, elle empêcha son ami de se dévêtir comme elle l’avait fait. Cependant, elle ne put l’empêcher de se présenter. Kalandane et Lademi, voilà donc qui étaient - où faisaient croire qu’ils étaient - ces deux étranges personnes.
La suite de ses propos ne plut que très moyennement au jeune homme qu’était Ran, pensée que Zack partageait d’ailleurs totalement. Sans aucun doute, Lademi était ici pour proposer ses services, oui, mais dans le seul but de déclencher une véritable guerre. Elle n’avait aucune envie d’œuvrer pour une attaque préventive censé dissuader Médiana d’envahir Hutoo. Elle voulait bien plus. Certes, Ran pensait cette idée bien plus sûre, militairement parlant. Ainsi, les risques de représailles n’étaient plus. Cela dit, le jeune homme qu’il était lui interdisait de s’engager dans une si grande bataille pour tuer autant de monde. La guerre était en soi quelque chose que Ran ne comprenait pas. Si les dirigeants voulaient se battre, pourquoi ne le faisaient-ils pas directement ? Ont-ils besoin de tant de sacrifices pour cela… ? Sûrement le Destructeur Céleste était un peu utopiste dans l’âme.

Avant d’écouter la réponse à sa proposition, Lademi s’attarda enfin sur les deux personnes qu’étaient Ran et Irshia. Que ce soit par réel intérêt ou par fausse courtoisie, elle demanda enfin la manière dont elle devrait les appeler. Ran était toujours un peu contrarié de voir cette jeune femme au physique ô combien particulier utiliser des mots comme « détruire », aussi le temps qu’il regagne contenance pour ne pas paraître impoli fut suffisant pour permettre à Irshia de se présenter la première. Sans grand détail, elle ne donna que son prénom, avant de quitter la salle, ne laissant derrière elle qu’une affirmation étrange.
Une fois l’espace étroit de la salle libéré d’une personne, Ran décida de respecter les règles de bienséances à son tour.

- Ran.

Sa voix était neutre et ne trahissait aucune émotion, chose qu’il n’avait pas été sûr de pouvoir faire. En revanche, respect ou pas, il ne voulait pas en dire plus pour les mêmes raisons qui le pousserait plus tard à cacher un peu son identité. Sans attendre plus longtemps, il décida de partir à la suite d’Irshia et se dirigea vers la porte du bureau. Après tout, si elle avait quitté de manière aussi directe, c’était forcément possible.

- J’avais moi aussi été congédié avant votre arrivée et je vous laisse donc avec Heichi Kurozaki. Je vous reverrai sur Le Bourrin, M. Kurozaki.

C’était ainsi que, sur un « au revoir » tout aussi neutre que le reste, Ran quitta le bureau d’Heichi et se retrouva dans le couloir plein de gardes. Plus oppressé que jamais, il partit d’un pas rapide jusqu’à la sortie de cet endroit. Il ressentait l’envie pressante de sentir l’air sur son visage. Quelque part dans son crâne, la voix de Zack résonna, pour lui et pour lui seul.

- Et bien… C’est sérieux, tout ça. Tu es toujours d’accord pour t'engager ? J'ai l'impression que ça ne pourra que mal tourner.

Jusque-là, Zack était resté parfaitement silencieux, pour permettre ainsi à son contractant de rester pleinement concentré sur ce qui se déroulait dans la salle. Sur les conseils de Ran, il s’était aussi tut pour ne pas attirer le regard d’éventuels contractants, même s’il aurait été bien miraculeux qu’Irshia, Kalandane ou Lademi en soient eux aussi. Par mesure de précaution, le dominé ne s’était donc même pas matérialisé sous forme de fantôme. Son expérience avec Akira lui avait en effet prouvé qu'un Contractor pouvait voir les dominés des autres comme le sien.
À la vitesse où il marchait, Ran en déduisit qu’il pouvait répondre à Zack sans attirer l’attention, si toutefois il ne parlait pas trop haut.

- Oui, je suis certain de ce que je fais.

Maintenant hors de la salle, le jeune homme n’était plus obligé de rester courtois et son ton sec montrait bien qu’il était profondément contrarié. Zack, peu habitué à voir ce genre de comportement chez son dominant, en comprit tout de suite les raisons.

- Tu n’aimes pas cette bonne-femme, hein ? Moi non plus. J’espère que le chef ne l’écoutera pas trop… Irshia me semble plus raisonnable, même si ses idées sont parfois les mêmes.

Ran ne lui répondit pas mais c’était inutile. Zack le savait : son dominant pensait exactement la même chose.
Finalement, alors qu’ils atteignaient enfin la sortie, une personne les rattrapa et les interpella. Enfin, plutôt que de les apostropher tous les deux, c’est surtout à Ran qu’elle cherchait à parler. Sans être irrespectueux tout en étant peu avenant - le jeune homme ne lui faisait toujours pas confiance sans réfléchir -, le Destructeur Céleste se tourna vers elle.

- Que puis-je faire pour vous ?

[ Si tu ne voulais pas faire intervenir Irshia de la sorte, dis-le moi et je corrigerai.
Je me répète aussi mais je pense que ce serait plus simple d’ouvrir un topic pour nous plutôt que de continuer à quatre dans celui-ci, sauf si les autres RPistes ici présents ont encore besoin de nous.
Au passage : merci pour les couleurs, Irshia =3 ]